Les composites polymères renforcés de fibres de verre résultent de l’incorporation des fibres de verre dans une matrice polymère, offrant ainsi un matériau très résistant, léger et durable. Ils présentent une excellente résistance à la corrosion, à la chaleur et aux produits chimiques et sont parfaitement adaptés à des applications industrielles exigeantes.
Ces composites sont incontournables dans de nombreux secteurs, tels que l’aérospatiale, l’automobile, la construction et la marine, en raison de leur rapport poids/résistance et de leur polyvalence. On les utilise aussi fréquemment pour renforcer les structures en béton, les pales d’éoliennes et les systèmes de tuyauterie afin d’améliorer leurs performances et leur longévité.
La machine de Pure Loop est équipée d’un filtre à fusion, traite des matériaux complexes, de dimensions et de géométries diverses. L’utilisation de couteaux en carbure de haute qualité, d’un rotor protégé, d’un traitement spécial des vis et d’autres mesures augmentent la résistance à l’usure du système. En conséquence, les fibres de verre peuvent être traitées de manière optimale, selon la filiale d’Erema.
« La machine peut recycler les déchets de fibres de verre en un nouveau composé en une seule étape », a déclaré Manfred Dobersberger, directeur général de Pure Loop. Personne d’autre au monde n’a fait cela avant et nous en sommes très fiers.
Minimiser la dégradation ou réduire la dégradation
Lors de la production de tissus renforcés de fibres de verre, des déchets sont produits à partir du tissu non froissé ou des bobines résiduelles. Les fibres de verre ont été intégrées à 100 % dans le processus de recyclage sans pré-broyage en étant composées avec du polypropylène ou d’autres polymères.
« Les essais ont révélé que les granulés recyclés présentaient des propriétés mécaniques supérieures à celles des matériaux vierges, produits par des fabricants renommés. », a noté M. Dobersberger.
L’ISEC evo a été conçu pour réinjecter le matériau plutôt que le rejeter. L’élimination des déchets issus du processus de moulage par injection est souvent longue et coûteuse. Les réinjecter dans le processus de production présente donc des avantages économiques pour les mouleurs par injection.
Contrairement au broyage, les changements de l’indice d’écoulement de la matière fondue (MFI) sont minimes pendant la repelletisation et il n’y a pas de poussière, ce qui favorise la formation de particules de suie. Le regranulé a la même forme et les mêmes performances de fusion que le matériau vierge, facilitant ainsi sa réintroduction dans la machine de moulage par injection.
« Lorsque l’on travaille avec du verre, l’usure est un problème courant. Au fil des ans, nous avons appris à concevoir nos machines de manière à réduire cette usure. Par conséquent, les composants à l’intérieur de la machine ont une durée de vie plus longue. Cet aspect est crucial pour les clients, car il les aide à comprendre les coûts d’exploitation, la fréquence des modifications et le moment où des mises à niveau peuvent s’avérer nécessaires », explique M. Dobersberger.
« Un autre aspect qui surprend souvent les personnes est le fait que les modifications que nous apportons au processus sont minimes. Par exemple, lorsque nous travaillons avec des fibres de verre, en particulier dans le cadre du moulage par injection, nous constatons que la longueur des fibres n’est généralement modifiée que de 6 à 10 %. Dans le moulage par injection traditionnel, les fibres se décomposent beaucoup plus. En revanche, notre procédé est plus doux et contribue à préserver les propriétés mécaniques et physiques des matériaux, y compris le polymère lui-même ».
« Dans les applications en nylon ou en polyester, par exemple, où la dégradation des polymères est un problème, nous constatons que notre procédé modifie le matériau d’environ 6 à 8 %, ce qui est bien inférieur à la norme industrielle. Cela signifie que nous pouvons mieux préserver les propriétés du matériau en minimisant la degradation ».
Une croissance accrue est attendue en 2025
Grâce à une anticipation de la tendance du marché, Pure Loop n’a pas subi la baisse des ventes de ces deux dernières années et s’attend à une croissance l’année prochaine, même si l’industrie du recyclage est confrontée à une nouvelle année difficile.
« Je constate actuellement, notamment auprès des plus grands acteurs, est que leur productivité était d’environ 50-70 % il y a quelques mois, et maintenant elle augmente à environ 80-90 %. Il y a donc bel et bien une lumière au bout du tunnel », a déclaré M. Dobersberger.
« Cependant, plutôt que de se précipiter vers de nouveaux investissements, ces entreprises se concentrent d’abord sur le rétablissement de la stabilité. Une fois que ce sera fait, elles commenceront probablement à investir dans de nouveaux produits ou projets. Je m’attends à ce que l’année prochaine soit difficile, en particulier pour les applications standard, en raison des prix élevés des polymères, qui ont un impact important sur l’industrie. En ce qui concerne d’autres secteurs comme l’automobile et les applications techniques, les perspectives dépendent de plusieurs facteurs, mais je suis convaincu que notre entreprise continuera à croître l’année prochaine », a-t-il conclu.
