Les composés organiques volatils (COV) sont émis par diverses sources industrielles, notamment les industries de l’emballage souple. Ces composés représentent une source majeure de pollution atmosphérique et de smog. Les émissions de COV ont également des effets nocifs sur la santé humaine, provoquant des troubles respiratoires et d’autres problèmes de santé. Le contrôle des émissions de COV est obligatoire dans plusieurs pays, avec des limites spécifiques aux cheminées de chaque secteur industriel. Dans cet article, nous aborderons les besoins et les solutions spécifiques au secteur de l’emballage souple.
La directive sur les émissions industrielles (IED) est une réglementation de l’Union européenne qui fixe des limites aux émissions de COV issues des processus industriels. Cette directive IED inclut un document de référence sur les meilleures techniques disponibles (BREF) pour le secteur des emballages souples, décrivant les meilleures pratiques pour maîtriser les émissions de COV. Aux États-Unis, le Clean Air Act (CAA) est une loi fédérale qui encadre la pollution de l’air dans le pays, incluant plusieurs dispositions spécifiques aux émissions de COV. Diverses technologies de contrôle des émissions de COV peuvent être utilisées dans la fabrication des emballages souples, permettant ainsi de se conformer aux réglementations environnementales.
Les technologies les plus performantes sont :
SRU™ • unités de récupération de solvants
La SRU( Solvent Recovery Unit / unités de récupération de solvants), également appelée SRP, (Solvent Recovery Plant), est un système d’absorption de COV en phase gazeuse, utilisant du charbon actif, complété par une technologie de désorption sur site. Ce dispositif est généralement employé pour le contrôle des émissions de COV, permettant de respecter les limites d’émission avec une efficacité typique allant jusqu’à 99 %. Il permet de récupérer les solvants pour une réutilisation directe, réduisant ainsi les coûts d’achat et offrant un retour sur investissement très avantageux. Cette technologie constitue une solution durable et une étape significative vers la décarbonisation. La SRU peut traiter des volumes d’air chargés en solvants (SLA), qu’ils soient petits ou grands, et gérer une grande variété de COV, y compris les solvants miscibles ou non miscibles à l’eau.
La RTO (Regenerative Thermal Oxidation) fonctionne en brûlant les COV à haute température dans une chambre de combustion fermée. Lors de la réaction d’oxydation, les COV sont convertis en gaz à effet de serre (GES) tels que le CO₂, les NOₓ, le CO et le H₂O. La chaleur générée au cours de ce processus de combustion est récupérée pour préchauffer l’air entrant (SLA, air chargé de solvants), ce qui réduit la consommation de carburant et améliore l’efficacité énergétique par rapport aux méthodes d’oxydation thermique traditionnelles.
La conception multi-tours de la RTO permet un fonctionnement continu. Cependant, l’oxydation catalytique est rarement adaptée au secteur des emballages souples, car le catalyseur peut être endommagé par certains composants chimiques (tels que les encres, vernis, laques, adhésifs, etc.), présents dans les émissions de COV, ce qui peut le rendre rapidement inefficace. Il est également important de noter que tout processus d’oxydation thermique entraînera une augmentation significative des émissions de GES (gaz à effet de serre) et de la consommation de carburant.
Le choix d’une technologie de contrôle des émissions de COV doit être adapté à vos besoins spécifiques, tout en vous permettant de respecter la réglementation en vigueur et de minimiser l’impact environnemental global, tant en termes d’émissions de COV que de GES, sans recourir à l’écoblanchiment. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte, notamment le type de COV émis (nature de solvants utilisés), la taille de l’installation (quantité de solvants utilisés par an), l’espace disponible pour l’installation, ainsi que contraintes budgétaires (CAPEX) associées au système de réduction des COV sélectionné.
Cependant, même si toutes les technologies de contrôle des émissions de COV mentionnées précédemment sont efficaces pour se conformer aux réglementations, seule la technologie SRU (unité de récupération de solvants) satisfait pleinement aux critères de conformité environnementale et à la responsabilité environnementale. Les unités SRU offrent une solution durable et performante pour la décarbonation et la transition vers une économie circulaire. En capturant et en réutilisant les solvants qui seraient autrement perdus, ces systèmes réduisent non seulement l’impact environnemental des industries de l’emballage souple, mais génèrent également des économies de coûts (retour sur investissement) tout en garantissant à la conformité réglementaire.
Par rapport aux systèmes d’oxydation thermique, les unités de récupération de solvants démontrent une efficacité énergétique supérieure, des émissions de gaz à effet de serre réduites, une polyvalence et un engagement envers la durabilité à long terme grâce à une consommation réduite de ressources. L’adoption de ces technologies innovantes est essentielle pour permettre aux industries de réaliser leurs objectifs environnementaux, de promouvoir la durabilité (alliance entre croissance économique et gestion de l’environnement) et de tracer la voie vers un avenir plus respectueux de la planète.